La camarde joyeuse (pochade)
Avoir été tout l’été que nous fûmes,
L’espace infime entre l’ai et l’été
Debout et fringants d’orgueil anthume
Ne saurait faire de nous des regr’étés.
Vivants, jouons mais soyons beaux joueurs,
Et dès que la partie se termine,
Finissons sur un trépas rieur
Et laissons nos pièces aux vermines.
Rions de nos squelettiques reliques
Et plutôt que dans la fosse les descendre,
Raidies sur un sourire mélancolique,
Confions-les au feu qui les fera cendres.
Jetons-les au vent qui attisait
Dessous la jupe du catafalque
Des désirs qui d’antan nous cuisaient,
Que la mort à présent nous défalque.
Dédrapons celle-ci de sa tragédie :
Avoir été mène à l’infin’hiver,
Nous le savions, pas de comédie !
Que, pleine, la coupe s’en va aux vers.
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